mardi 12 juin 2007

Paris:compte rendu de la delegation


Paris le 11 juin 2007


COMPTE RENDU DE LA DELEGATION

Pour protester contre les arrestations et condamnations à de la prison ferme , suite aux manifestations du 1er mai 2007, de militants syndicalistes et de défenseurs des droits humains, plusieurs rassemblements ont eu lieu au Maroc et à l’étranger.

A Paris, à l’appel de plusieurs organisations (*) un rendez-vous a été donné en face de l’ambassade du Maroc à Paris pour exprimer notre réprobation des abus de pouvoir commis contre la liberté d’expression et d’opinion dans notre pays.

A notre demande une délégation composée de Mme Annie DELAY (
Amnesty International), Amnesty International), M. Rachid EL MANOUZI (APADM), M. Abdelhak KASS (FMVJ-France) et M. Larbi MAANINOU (ASDHOM) a été reçue par le Conseiller politique de la Chancellerie M. Abdelkader ABIDINE ce vendredi 8 juin 2007 à 19 heures.

La délégation a commencé par regretter l’absence de M. l’ambassadeur à cette réunion et a demandé que soient transmises nos inquiétudes et préoccupations au gouvernement marocain.

Les intervenants ont fait un tour d’horizon des dernières atteintes aux droits humains en insistant sur les points suivants :

1/ Le Maroc prétend se ranger aux exigences du droit international alors que la liberté d’expression et d’opinion est soumise à des lois d’un autre âge comme celle qui sert à réprimer toute velléité d’évolution démocratique (contraire aux intérêts du système sécuritaire) au nom de « l’atteinte aux valeurs sacrées du royaume ».

Depuis le 1er mai dernier plus d’une dizaine de militants syndicalistes et défenseurs des droits humains ont été condamnés à de lourdes peines (deux et trois ans de prison ferme) pour délit d’opinion. Lors de leur arrestation la plupart d’entre eux affirment avoir été torturés et menacés de viol. D’autres citoyens qui avaient manifesté ce 1
ermai sont menacés des mêmes poursuites.Dans notre commentaire nous avons souligné que le Maroc officiel se met à dos l’ensemble de l’opinion nationale et internationale et se met en totale contradiction avec ses déclarations nombreuses et insistantes sur les nouvelles orientations démocratiques de la politique marocaine. Après les investigations insuffisantes, recommandations et conclusions de l’ se complait dans son refus de faire la vérité sur l’ensemble des disparitions. Les autorités reconnaissent plus d’une soixantaine de cas de disparition (chiffre très en deçà de la réalité) dont le sort n’est pas élucidé et rien n’annonce une avancée dans l’établissement de la vérité et dans la demande du mouvement des droits humains d’interroger légalement et en toute équité les responsables connus de ces forfaits inhumains.Alors que les événements sanglants et effroyables du 16 mai 2003 sont encore inscrits dans notre mémoire, nous ne pouvions accepter que le droit soit mis en veilleuse pour laisser libre cours aux centres de tortures comme celui de (siège de la DST), et autres prisons \n« noires » dont des militants sahraouis proches des thèses du Polisario malmenés, torturés et emprisonnés sont victimes. A cause de leurs convictions.

er mai sont menacés des mêmes poursuites.

Dans notre commentaire nous avons souligné que le Maroc officiel se met à dos l’ensemble de l’opinion nationale et internationale et se met en totale contradiction avec ses déclarations nombreuses et insistantes sur les nouvelles orientations démocratiques de la politique marocaine.

2/ Après les investigations insuffisantes, recommandations et conclusions de l’IER, l’Etat se complait dans son refus de faire la vérité sur l’ensemble des disparitions. Les autorités reconnaissent plus d’une soixantaine de cas de disparition (chiffre très en deçà de la réalité) dont le sort n’est pas élucidé et rien n’annonce une avancée dans l’établissement de la vérité et dans la demande du mouvement des droits humains d’interroger légalement et en toute équité les responsables connus de ces forfaits inhumains.

3/ Alors que les événements sanglants et effroyables du 16 mai 2003 sont encore inscrits dans notre mémoire, nous ne pouvions accepter que le droit soit mis en veilleuse pour laisser libre cours aux centres de tortures comme celui de Témara (siège de la DST), et autres prisons « noires » dont des militants sahraouis proches des thèses du Polisario malmenés, torturés et emprisonnés sont victimes. A cause de leurs convictions.


D’autres sujets méritaient d’être traités plus amplement mais la délégation a préféré relever les points saillants de l’actualité pour faire prendre conscience aux autorités marocaines de la dérive sécuritaire qui menace la quiétude des citoyens.

Au niveau de l’étranger nous avons souligné la question récurrente des tracasseries à la frontière des anciens exilés politiques malgré les promesses de l’actuel directeur de la DGED de mettre un terme définitif à ce « dysfonctionnement ».

La situation des anciens exilés politiques, agents de la fonction publique lors de leur recherche par les services de la sécurité n’est pas encore réglée malgré les nombreuses promesses de plusieurs ministres. Leur droit à indemnisation et à réparation a été accepté officiellement depuis plus de deux années…La mise en œuvre de cette décision est préoccupante.

En conclusion, nous avons remercié M. le Conseiller politique de l’Ambassade du Maroc à Paris de nous avoir reçus et lui avons demandé expressément de bien vouloir transmettre nos doléances à M. l’Ambassadeur et au gouvernement marocain.
quant à nos préoccupations. Dont l’objectif essentiel est la préservation des acquis démocratiques arrachés de haute lutte et l’établissement d’un état de à nos préoccupations. Dont l’objectif essentiel est la préservation des acquis démocratiques arrachés de haute lutte et l’établissement d’un état de droit.

(*) : AMF, ATMF, ASDHOM, APADM, FMVJ-France, Institut MEHDI BEN BARKA

Soutien du MRAP et d'organisations démocratiques tunisienns

Observateur: Amnesty International-France

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