Les dirigeants de l'AMDH brutalement matraqués (6/18/2007)
Les forces de l'ordre sont intervenues vendredi soir d'une extrême brutalité et violence contre les militants de l'AMDH pour observer un sit-in de solidarité avec les détenus du premier mai à Beni Mellal, Laksar El Kbir et Agadir, accusés d' atteintes aux valeurs sacrées du Royaume». Programmé devant le parlement, ce sit-in s'inscrit dans le cadre d'un programme de manifestations décidé par l'Instance nationale constituée dernièrement et dédiée à cette cause. Ce même jour des manifestations similaires ont été prévues dans d'autres villes. Une grève de la faim de 24 heures était déclenchée au siège du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). Alors que des participants s'apprêtaient à rejoindre la place devant le parlement pour observer ce mouvement, ils étaient surpris par l'incursion «inopinée et sans sommation», des forces auxiliaires dont les matraques s'abattaient férocement sur les corps et têtes. La présidente de l'AMDH, Khadija Riyadi, a reçu des coups sur son crâne, tandis que ses deux adjoints, en l'occurrence Abdelilah Ben Abdesslam et Abdelhamid Amine ont été sérieusement inquiétés. Ce dernier fut traîné et tiré des pieds le long de la distance séparant le lieu de rassemblement (Place devant le parlement) au café d'en face. Résultat : une quinzaine de militants furent transférés à l'hôpital, dont un en état grave. Il s'agit du responsable de la section de Tifelt Omar Kaji. «C'est une intervention sauvage» a commenté un confrère qui couvrait l'événement. «La scène rappelle les triste années de répression» a répliqué un autre… Pour l'AMDH, «cette agression sauvage» est considérée comme une vengeance du fait de ses prises de position courageuses et de ses revendications conformes aux principes des droits humains tels que reconnus universellement» indique le communiqué publié le lendemain par son Bureau central. Dénonçant «la répression sauvage et la violence barbare» dont elle a fait l'objet, et aussi «les jugements inique» à l'encontre de ses militants, l'Association marocaine des droits de l'Homme «réitère son refus d´utiliser l´accusation « d´atteinte aux sacrés », en vue d´intimider les militants et de limiter les libertés.» L'AMDH saisit cette occasion pour lancer « un appel à toutes les organisations démocratiques et à tous ceux et celles qui sont pour le respect de la dignité humaine de prendre une ferme position contre ce revirement des plus dangereux pour les libertés...» Mustapha Znaidi
Source Journal Marocain Albayane du PPS:
http://www.albayane.ma/Detail.asp?article_id=64696
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