FMVJ-France, APADM, ASDHOM, AMF, ATMF
A L’OCCASION DE LA COMMEMORATION
DU SOULEVEMENT POPULAIRE DU 20 JUIN 1981
Il y a 26 ans
Une répression sauvage s’était abattue sur un peuple qui, dans la dignité, réclamait plus de justice, de droit et d’égalité. Le soulèvement du 20 Juin 1981 à Casablanca était la manifestation contre la vie chère qui handicapait toute une majorité du peuple marocain. La réponse ne se fera pas attendre : arrestations massives, enlèvements arbitraires et condamnations à de lourdes peines de prison…Une attaque en règle et dans le sang contre un peuple dépouillé de tous ses droits.
Aujourd’hui, alors que bien des discours croient en finir avec ces « années de plomb », que l’on tente de vendre à l’opinion internationale « un Maroc sur la voie des droits humains », on assiste à un retour aux pratiques de non droit que certains pensaient dépassées.
Ce 1er Mai 2007, suite aux manifestations annuelles et habituelles, à l'occasion de la fête du travail, les autorités marocaines ont choisi cette année la répression contre le droit à l’expression : plusieurs militants et dirigeants d'organisations syndicales et démocratiques se sont vus arrêter, torturer et condamner à des peines de deux et trois ans de prison ferme. Les dirigeants de l'AMDH dont la présidente Khadija RYADI et les deux vice-présidents Abdelhamid AMINE et Abdelilah BEN ABDESALAM ont été maltraités, battus et violemment malmenés. Hospitalisés en même temps que d’autres militants de défense des droits humains, leur santé physique a été durement éprouvée. A Beni Mellal, le procureur du Roi a gardé en détention provisoire le doyen (72ans) et l’une des figures emblématiques de la résistance au Maroc Mohamed BOUGRINE. A Agadir deux militants ont comparu en appel le 19 juin M. .KERRAD et BARBOUCHI qui ont déclaré à la barre avoir signé les PV sous la menace de viol.
Ce processus arbitraire ne semble prendre fin.
Quelle incrimination pouvait inventer le pouvoir pour diriger son énergie répressive contre ces militants des droits humains ? Des militants pacifiques qui ne prônaient pas la violence. Au contraire ils appelaient à la tolérance et à la liberté.
Nous lançons un vibrant appel à la communauté internationale pour soutenir le combat des militants des droits humains, pour exiger la libération de tous les détenus d'opinion et l'arrêt de toutes les poursuites.
Nous vous proposons, chEr(e)s ami(e)s, de mettre ce sujet à votre appréciation et d’en discuter pour notre avenir commun.
Une préoccupation sérieuse.
Collectif 20juin81
Paris le 20/06/2007
RDV LE 29 JUIN 2007
Au 59 rue de la Fontaine au Roi
75011 Paris
Métro Goncourt ou Parmentier
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