Bureau Exécutif
de l’ASDHOM
MAROC
Etat d’alerte : acharnement dangereux
contre les défenseurs des droits humains.
de l’ASDHOM
MAROC
Etat d’alerte : acharnement dangereux
contre les défenseurs des droits humains.
communique
En l’espace d’un mois, les associations de défense des droits de l’Homme au Maroc ont dénombré plusieurs arrestations parmi les étudiants, les militants syndicaux et les militants de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) suite aux manifestations du 1er mai.
Après Mehdi BARBOUCHI et Abderrahim KARRAD jugés le 10 mai par le tribunal de première instance d’Agadir et condamnés à deux ans de prison ferme plus une amende de 10 000 DH chacun pour « atteinte aux valeurs sacrées du royaume », c’est au tour de THAMI EL KHAYAT, YOUSSEF ERRAGAB, OUSSAMA BEN MESSOUD, AHMED AL KAATIB, MOHAMMED RABII RISSOUNI de goûter aux affres du tribunal de première instance de Ksar El Kébir. Ces militants, tous membres de l’AMDH, ont écopé de trois ans de prison ferme et une amende de 10 000 DH pour le même chef d’inculpation. Qui dit mieux ?
Alors que les défenseurs des droits humains se mobilisent contre cette nouvelle déferlante qui vise l’Association Marocaine des Droits Humains, les tribunaux à la botte du « Tout Sécuritaire » s’acharnent et mettent à exécution une justice expéditive aux ordres.
Les arrestations et condamnations de militants de défense des droits humains augurent une nouvelle campagne qui ne dit pas son nom dont le but évident est d’affaiblir le mouvement de défense des droits élémentaires à la vie, à l’expression et à la dignité.
A la veille des nouvelles élections législatives dont les contours ne sont pas encore maîtrisés par les autorités, le pouvoir cherche à procéder par élimination. Comme auparavant, du temps « des années de plomb »
L’ASDHOM considère que l’utilisation abusive et répétée du chef d’inculpation « atteinte aux valeurs sacrées » signifie que les autorités transgressent délibérément le droit pour se raccrocher à un article constitutionnel d’un autre temps qui donne total pouvoir à l’Exécutif pour condamner « quiconque » sans se justifier.
Aujourd’hui de simples manifestants font les frais de cette justice de l’abus de pouvoir. Demain il faudra s’attendre à voir étendu ce reniement des principes des droits de l’Homme tels qu’ils sont reconnus universellement. Signés et ratifiés par le Maroc.
L’ASDHOM condamne avec la plus grande fermeté ces atteintes au droit d’expression et exige des autorités marocaines de procéder immédiatement à la libération de tous les prisonniers d’opinion et de se conformer aux engagements pris en matière des droits de l’Homme.
L’ASDHOM considère ces manœuvres comme un signe de raidissement du pouvoir et en appelle à l’ensemble de l’opinion nationale et internationale pour mettre fin à une situation criante de non droit.
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