lundi 18 février 2008

comité de belgique pour la liberation ds detenus du 1 mai et ts les detenus politiques

Comité de Belgique pour la Libérationdes Détenus du Premier Maiet tous les prisonniers démocrates au Maroc




Lettre Ouverte

Le Maroc se refuse à décoller.
Les emprisonnements, la torture, les disparitions au maroc n’appartiennent pas au passé. Sous nos yeux, le régime actuel perpétue la nuisible tradition de l’arbitraire et des atteintes flagrantes aux libertés.

Aujourd’hui, des prisonniers démocrates se trouvent en prison pour avoir manifesté le premier mai. Nombreux sont des militants des droits humains. Parmi eux se trouve un homme de 73 ans, Bougrine, demandant des soins d’urgence qui lui ont été refusés. D’une longue tradition militante, il a été jugé, avec d’autres détenus politiques, sous le motif d’ « atteinte aux valeurs sacrées du royaume ».

Un autre prisonnier âgé de 95 ans, Ahmed Nasser, vient de s’éteindre dans sa geôle après avoir été condamné en appel à 3 ans, lui aussi, pour le même motif d’« atteinte aux valeurs sacrées du royaume »

L’Etat marocain, en instituant le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH) et en initiant une expérience d’aveux d’une tyrannie sur trois décennies et plus, par le biais de l’Instance Equité et Réconciliation (IER), sans demander des comptes aux responsables des macabres délits, avait pour but de s’approprier le chapitre de la défense des droits humains.

C’est sans doute pour cette raison, qu’il dispute ce terrain par l’intimidation en imposant une pensée unique et frelatée des Droits de l’Homme. Une sorte de gesticulation cosmétique dédouanant un verrouillage féroce. Toute composante de la société civile – et notamment l’Association Marocaine des Droits Humains et ses militants – qui travaille pour la Vérité et contre l’Impunité, devient la cible de ce pouvoir. Un pouvoir englouti dans l’Etat de Non Droit, et sans emprise sur les réelles aspirations de la société et sur le sens de l’Histoire. Les pouvoirs institués ignorent l’art de la négociation et fustigent tout contrat social.

Aujourd’hui la société marocaine et les forces vives de la nation bougent et organisent l’ensemble des secteurs dans une contestation organisée et responsable, pour ouvrir les portes de la démocratie et de la modernité. Pour l’instauration d’un Etat de Droit.

Mais le Maroc de l’élite actuelle au pouvoir, se refuse à décoller.



Cette Lettre Ouverte sera envoyée à toutes les instances belges et européennes

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